
Environ 2500 fêtards ont osé se rassembler sur des terrains agricoles de l’Aude, en plein milieu d’une végétation dévastée par un incendie qui a ravagé 16 000 hectares début août. Cet acte, jugé d’une inconscience crasse, a provoqué la fureur des habitants des Corbières, encore sous le choc de la catastrophe.
Les organisateurs de la rave party, baptisée «From dusk tildawn 2025», ont piteusement présenté leurs excuses, reconnaissant une «grave erreur» dans le choix du site. Ils ont admis avoir été «inconscients de l’impact» de leur action, qui a ravivé la douleur des communautés déjà lourdement éprouvées. Le plus grand feu depuis un demi-siècle sur le pourtour méditerranéen avait détruit une trentaine de maisons, endommagé des exploitations viticoles et coûté la vie à une personne âgée. Leur tentative maladroite de minimiser les dégâts potentiels en choisissant un lieu déjà sinistré n’a fait qu’aggraver l’affront.
La situation a dégénéré en heurts regrettables entre les participants et des villageois excédés, qui ont tenté de déloger les intrus. Les organisateurs dénoncent des «violences» subies, évoquant des agriculteurs usant de tracteurs, de jets de pierres et d’incendies de camions. Une réaction qui, sans excuser la violence, témoigne de la profonde exaspération et du sentiment d’humiliation des populations locales face à cette provocation.
Finalement, les derniers fêtards ont été évacués sous la surveillance des forces de l’ordre, qui ont dressé pas moins de 1500 contraventions. Une bien maigre consolation pour des habitants confrontés à une telle démonstration d’irresponsabilité et de mépris pour leur tragédie. Cet événement restera une tache sombre, un exemple flagrant d’échec collectif où l’insouciance a prévalu sur le respect dû aux victimes d’un désastre environnemental sans précédent.