
L’affaire Rayan, cet adolescent diabétique de 13 ans, prend une tournure des plus sombres avec la mise en examen et l’écrouement de son père, de son oncle, de sa tante et d’une quatrième personne. Les accusations d’enlèvement en bande organisée et d’association de malfaiteurs jettent une lumière crue sur les défaillances familiales et les conséquences tragiques des conflits de garde. Ce drame révèle l’incapacité d’une famille à gérer une situation complexe, préférant la fuite et l’illégalité aux procédures légales.
Le père de Rayan, qui s’était vu retirer la garde de son fils en raison notamment de son lourd traitement médical, a visiblement choisi la voie de la confrontation. Cette décision irréfléchie a mis en danger la vie de l’adolescent, dont le diabète sévère nécessite des soins constants. L’alerte enlèvement, heureusement, a permis de retrouver Rayan, mais son état de santé, jugé « sérieux » à son hospitalisation à cause d’une décompensation sévère de son diabète, souligne l’irresponsabilité de cet acte.
Le placement de Rayan en foyer depuis août n’était pas un caprice, mais une mesure de protection. Le diabète est une maladie aux complications potentiellement dévastatrices : cécité, insuffisance rénale, infarctus, AVC. Ignorer ces impératifs médicaux pour une récupération forcée est une faute grave qui aurait pu avoir des conséquences irréversibles pour l’enfant. Cette affaire est un rappel brutal des dangers qui guettent les enfants pris dans des querelles familiales, où les intérêts personnels l’emportent parfois sur la santé et le bien-être des plus vulnérables. La détention provisoire des suspects est une conséquence inévitable de ces agissements regrettables.








