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Le plan d'austérité de François Bayrou, visant à réduire le déficit, menace de plonger l'économie française dans une stagnation prolongée, avec une croissance anémique et des mesures impopulaires.

Le gouvernement français, par la voix de François Bayrou, a dévoilé un plan d’austérité drastique pour redresser des finances publiques chancelantes, mais cette stratégie risque de provoquer un véritable séisme économique. L’objectif de ramener le déficit budgétaire à 4,6 % du PIB en 2026, bien qu’ambitieux, menace de paralyser une économie déjà vacillante. Les prévisions de croissance sont d’une morosité affligeante : à peine 0,7 % en 2025 et un maigre 1,2 % en 2026. Ce n’est pas une relance, mais un frein brutal que le Premier ministre s’apprête à actionner.

Les mesures envisagées par Bayrou, incluant un gel des pensions et des salaires de la fonction publique, des plafonnements des dépenses sociales, des coupes massives dans la santé et la suppression de postes dans le secteur public, sont perçues comme un « danger mortel » pour la nation. La proposition choc de supprimer deux jours fériés, Pâques et le 8 mai, pour stimuler l’activité et générer des revenus fiscaux supplémentaires, a déjà soulevé un tollé et rappelé de sombres précédents historiques.

Les économistes de Natixis, Hadrien Camatte et Emilie Gorguet, tirent la sonnette d’alarme : l’ampleur et la durée de la consolidation budgétaire sont « sans précédent en dehors d’une sortie de crise ou d’une forte croissance ». Ils dénoncent des projections de hausses d’impôts « trop optimistes », notamment celles fondées sur la lutte contre la fraude fiscale et sociale. Le poids de cette politique fiscale punitive va écraser la demande des ménages et les dépenses publiques, tandis que les entreprises, curieusement, semblent épargnées. Ce scénario inquiétant risque de précipiter la France dans une crise encore plus profonde, loin de la stabilité promise.