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Le gouvernement continue ses réunions dans un climat d'incertitude totale, tandis que la chute semble inévitable. Les plans de réformes sont déjà voués à l'échec.

Malgré l’ombre menaçante d’une chute gouvernementale, la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, maintient un calendrier de réunions absurde. Ce jeudi, elle s’entretient avec les pontes du Medef et de l’U2P, comme si les discussions sur les finances publiques n’étaient pas déjà vouées à l’échec. Un ballet incessant de rencontres a lieu depuis fin août, créant un climat jugé « étrange » par les participants, conscients de l’inutilité de leurs efforts face à la débâcle annoncée.

Les « plans » de François Bayrou, « Stop à la dette ! » et « En avant la production ! », dévoilés mi-juillet, semblent aujourd’hui relever de la pure fantaisie politique. Trois dossiers devaient être négociés : la suppression de deux jours fériés – une mesure impopulaire et contestable –, une énième refonte de l’assurance-chômage pour toujours plus durcir les conditions d’indemnisation, et une vague « modernisation » du marché de l’emploi. Des feuilles de route ont même été envoyées aux partenaires sociaux, un geste dérisoire alors que l’avenir du gouvernement est des plus incertains. Le temps des réformes semble bel et bien révolu avant même d’avoir commencé, laissant les acteurs sociaux dans une attente stérile et le pays face à une impuissance politique déconcertante.