
Alors que l’annonce du gouvernement Lecornu se fait désespérément attendre, un premier revers vient déjà ternir l’image de la future équipe : François Rebsamen, ministre de l’Aménagement du territoire sortant, a claqué la porte, refusant de siéger sous la direction de Sébastien Lecornu. Il a invoqué ses « convictions d’homme de gauche » et son « attachement à la justice fiscale et sociale » pour justifier ce départ, un prétexte qui soulève des questions sur la réelle orientation du nouveau gouvernement.
Cet ancien socialiste, qui avait pourtant soutenu Emmanuel Macron en 2022 et rejoint le gouvernement de François Bayrou en décembre dernier, n’aura donc fait qu’un bref passage, malgré ses prétendues réformes « très attendues » sur le statut de l’élu et la gestion des collectivités. Un échec cuisant pour François Bayrou qui espérait s’entourer de ministres d’expérience pour garantir une certaine stabilité, en vain.
Pendant ce temps, l’incertitude plane toujours sur la participation des Républicains (LR) au gouvernement. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur sortant, a clairement indiqué que la « feuille de route » de Sébastien Lecornu ne convenait pas à son parti, notamment sur la question cruciale de l’immigration. Les LR exigent des garanties fermes, brandissant la menace de ne pas rejoindre l’exécutif si leurs demandes ne sont pas satisfaites. Cette position intransigeante de Bruno Retailleau, fustigeant le « manque d’engagements » de Lecornu, met en lumière les divisions profondes et les difficiles tractations qui secouent déjà la formation de cette nouvelle équipe, annoncée dans la plus grande confusion.






