
Donald Trump a étonnamment fait l’éloge de Lip-Bu Tan, le controversé PDG d’Intel, après une rencontre qualifiée de « très intéressante », marquant un revirement stupéfiant suite à ses appels à la démission du dirigeant. Il y a seulement quelques jours, Trump exigeait que Tan quitte son poste en raison de ses liens présumés avec la Chine, soulevant de graves questions de sécurité nationale et des accusations de conflit d’intérêts.
Le sénateur Tom Cotton avait alerté le conseil d’administration d’Intel sur les « graves conflits d’intérêts » de Lip-Bu Tan, affirmant qu’il était resté impliqué dans des entreprises liées au Parti communiste chinois et à l’Armée de libération du peuple. Des rapports ont révélé que Tan, ou des fonds liés à lui, avaient investi plus de 200 millions de dollars dans des centaines d’entreprises chinoises, dont certaines ont des liens avec l’armée. Ces révélations surviennent alors qu’Intel bénéficie de subventions massives, près de 8 milliards de dollars, dans le cadre du *CHIPS Act* américain, soulignant la fragilité de la position de l’entreprise au cœur des ambitions manufacturières des États-Unis.
Malgré la tempête politique et la chute initiale des actions d’Intel, la réunion semble avoir temporairement apaisé les tensions. Intel, sous la direction de Tan depuis mars 2025, tente désespérément de rattraper son retard face à des concurrents écrasants comme Nvidia dans la course à l’IA. La volte-face de Trump, passant d’une demande de démission immédiate à des éloges, soulève des interrogations sur la véritable nature des concessions faites par Intel ou la dynamique fluctuante de la politique américaine face à la guerre technologique avec la Chine.
Tandis que la Chine continue d’être une cible des restrictions américaines, cette situation met en lumière les *compromis* complexes entre intérêts commerciaux et préoccupations de sécurité nationale. La rencontre s’est conclue sur la promesse de discussions continues, laissant planer l’ombre sur la durabilité de cette trêve.