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L'Allocation de Rentrée Scolaire (ARS) est versée à plus de 3 millions de foyers. Mais entre inflation galopante et démarches complexes, cette aide reste-t-elle suffisante face au coût exorbitant de la rentrée 2025 ?

La rentrée scolaire 2025, un nouveau fardeau pour des millions de familles françaises, est censée être allégée par l’Allocation de Rentrée Scolaire (ARS). Pourtant, cette aide, versée à plus de 3 millions de foyers, ressemble de plus en plus à une goutte d’eau dans un océan de dépenses. Créée en 1974, l’ARS peine à suivre le rythme effréné de l’inflation, laissant les parents dans une situation précaire face au coût exorbitant des fournitures scolaires et des frais annexes.

Les conditions pour bénéficier de cette maigre allocation sont toujours aussi strictes : résidence stable et régulière en France, et des ressources sous des plafonds définis. Une bureaucratie qui, pour de nombreux foyers modestes, transforme l’espoir d’une aide en un parcours du combattant. Les ressources de 2023 sont prises en compte pour le calcul de l’ARS 2025, un décalage qui pénalise ceux dont la situation financière s’est dégradée entre-temps.

Malgré les millions d’enfants concernés, la distribution de l’ARS n’est pas sans accroc. Si pour les 6-15 ans, le versement est souvent automatique via la CAF, les parents d’enfants plus jeunes ou plus âgés doivent affronter une série de démarches justificatives, transformant un processus censé être simple en une épreuve fastidieuse. Les rumeurs, propagées notamment sur TikTok, concernant de nouvelles obligations de justificatifs d’utilisation, ont semé la confusion et accentué la méfiance envers un système déjà opaque. Bien que démenties, ces fausses informations révèlent une profonde méfiance.

Quant aux montants, ils varient en fonction de l’âge des enfants. Bien qu’une revalorisation de 1,7% ait été annoncée, elle reste marginale face à l’augmentation réelle des prix. Avec une inflation galopante, cette « légère » augmentation ne suffira pas à compenser le gouffre financier que représente la rentrée. L’ARS, loin d’être une solution miracle, apparaît plus comme un pansement sur une hémorragie, laissant des millions de familles lutter seules face à des dépenses insoutenables et une inflation qui ronge leur pouvoir d’achat.