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Le trafic ferroviaire sur la ligne à grande vitesse Nord a repris, mais l'incident a mis en lumière la fragilité d'un réseau SNCF miné par les pannes électriques.

Le trafic ferroviaire sur la ligne à grande vitesse Nord a repris, mais l’incident a exposé une fois de plus la fragilité du réseau. Après une « panne d’alimentation électrique » qui a paralysé des milliers de voyageurs, la SNCF a annoncé un retour à la « normale » mardi matin. Un terme bien optimiste face au calvaire vécu par les usagers.

L’incident, survenu dans le secteur de Moussy, a semé le chaos : au moins 17 trains Eurostar ont été purement et simplement supprimés, transformant les gares en véritables zones de non-droit. Des retards de plus de deux heures ont poussé des milliers de passagers à bout, tandis que des trains ont été contraints de faire demi-tour, aggravant la frustration générale. La promesse de « circulations normales » semble bien dérisoire après une telle déroute.

SNCF Réseau a évoqué un vague « problème de caténaire », une explication qui masque à peine l’incapacité du système à gérer des incidents de cette ampleur. Plutôt que de prévenir, l’entreprise se contente de réagir, mettant en place des « itinéraires de contournement » via la ligne classique, augmentant la durée des trajets et la colère des passagers. Une nouvelle preuve que les investissements dans l’entretien et la modernisation du réseau ne sont, de toute évidence, pas à la hauteur des enjeux. Le sentiment d’abandon est palpable pour des usagers toujours plus nombreux à subir les aléas d’une infrastructure en déclin évident.