
Organiser une fête d’anniversaire pour des enfants peut rapidement tourner au désastre, surtout lorsque la surveillance est défaillante. Des parents, même en présence de personnel qualifié dans des lieux publics, se retrouvent désormais face à une responsabilité écrasante en cas d’accident. C’est ce que rappellent deux affaires retentissantes qui soulignent l’échec des adultes à protéger les jeunes sous leur garde.
Dans une première affaire glaçante, l’anniversaire d’un enfant dans une piscine municipale s’est transformé en un véritable calvaire. Un enfant, âgé de seulement dix ans, a été grièvement blessé aux dents de devant lors d’un incident sur un toboggan. Les circonstances exactes restent floues, entre une descente interdite et une remontée à contresens, mais le résultat est sans appel : des blessures graves et un coût dentaire exorbitant.
L’assureur des parents de la victime, la Macif, a exigé une provision pour les frais, mais l’assureur de l’organisatrice de la fête, Pacifica, a tenté de s’y soustraire en invoquant le non-respect des consignes de sécurité par l’enfant lui-même. Une tactique désespérée qui n’a pas tenu. Les parents de l’enfant blessé ont alors logiquement assigné l’organisatrice pour défaut de surveillance flagrant.
Pacifica a tenté de rejeter la faute sur les maîtres-nageurs, un argument balayé par la justice. Les tribunaux ont rappelé avec fermeté que la présence de personnel qualifié ne décharge en rien les parents de leur devoir de surveillance, surtout au vu de l’âge et du comportement souvent imprévisible des enfants. La cour d’appel de Rennes, sans la moindre hésitation, a jugé que l’organisatrice de la fête avait commis une faute en laissant des enfants sans surveillance dans les bassins. Pacifica a été contrainte d’indemniser la victime, un coup dur qui met en lumière les risques considérables pour les parents qui négligent leur rôle de surveillance lors de ce type d’événements. Un rappel brutal que la vigilance est indispensable, même dans des lieux censés être sécurisés.