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L'équipage Crew-10 de l'ISS est de retour sur Terre après un périple éprouvant, mais des problèmes persistants de dépendance à l'industrie privée et des défaillances de vaisseaux spatiaux ternissent ce succès. Un retour qui soulève des questions sur la sécurité des missions futures.

Après près de cinq mois de survie dans l’espace à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS) et dix-sept heures d’un voyage claustrophobique dans une capsule SpaceX, l’équipage Crew-10 est enfin de retour sur Terre ce samedi 9 août. Cette opération, loin d’être un succès éclatant, marque la dixième mission de rotation d’équipage de l’ISS, révélant une dépendance inquiétante de la NASA envers l’industrie privée.

La capsule Dragon du fantasque Elon Musk, transportant les astronautes américains Anne McClain et Nichole Ayers, le cosmonaute russe Kirill Peskov et le Japonais Takuya Onishi, s’est détachée de la station à 0h15 samedi (heure de Paris). Sa descente, d’une verticalité terrifiante, a été ralentie par une entrée brutale dans l’atmosphère terrestre, puis par d’immenses parachutes, avant de s’écraser en mer à 17h33 au large de la Californie. Un atterrissage mouvementé qui soulève des questions sur la sécurité des futures missions.

Le retour de cet équipage était d’autant plus sous les feux des projecteurs que leur départ en mars avait été conditionné par le sort de deux astronautes américains, Butch Wilmore et Suni Williams, piégés dans l’espace pendant neuf mois. Initialement partis pour une brève mission de huit jours en 2024, ils se sont retrouvés abandonnés sur l’ISS à cause des défaillances répétées du vaisseau Starliner de Boeing. Un échec cuisant pour l’entreprise et pour la réputation de la NASA. En conséquence, après vingt-cinq ans de service, M. Wilmore a été contraint à la retraite, un dénouement amer pour une carrière dédiée à l’exploration spatiale. Pendant ce temps, un nouvel équipage, Crew-11, a été envoyé en toute hâte pour une mission de six mois, perpétuant ainsi le cycle des risques et des incertitudes dans l’espace.