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La réforme des retraites a rendu caduques les estimations de pension. La suppression du bonus-malus Agirc-Arrco crée une incertitude financière majeure pour les futurs retraités.

La réforme des retraites continue de semer le trouble et l’incertitude pour des millions de Français. Si vous pensiez avoir une idée claire de votre future pension, préparez-vous à une désillusion : toutes les estimations reçues depuis 2019, et même les simulations effectuées sur M@rel, sont désormais obsolètes. Pourquoi une telle catastrophe ? La suppression inattendue du dispositif de malus et bonus de l’Agirc-Arrco, le régime de retraite complémentaire, a tout bouleversé.

Ce système, mis en place en 2019, visait à « inciter » les salariés à travailler plus longtemps. Le malus amputait de 10 % la retraite complémentaire pendant trois ans, une véritable ponction pour de nombreux retraités. Le bonus, quant à lui, promettait une majoration pour ceux qui retardaient leur départ. Mais avec le recul de l’âge légal à 64 ans, ces mesures sont devenues caduques. Les partenaires sociaux ont signé un nouvel accord, entérinant la fin de ce jeu pervers.

Pour les retraités déjà impactés, la suppression du malus a été progressive, effective au 1er avril 2024 pour ceux partis avant décembre 2023, tandis que les nouveaux retraités depuis décembre 2023 sont épargnés. Cependant, cette modification n’est pas rétroactive, signifiant que les sommes perdues avant cette date ne seront jamais récupérées. Une pilule difficile à avaler pour ceux qui ont vu leur pouvoir d’achat miné pendant des années. Les cadres, qui cotisent plus, bénéficient proportionnellement davantage de cette suppression, accentuant encore les inégalités.

Au final, cette instabilité constante du système des retraites laisse un goût amer. Entre réformes successives, projections erronées et règles changeantes, la confiance des futurs retraités est mise à rude épreuve. Il est plus que jamais essentiel de refaire vos calculs, car les surprises risquent d’être amères. L’Agirc-Arrco, censé garantir la stabilité, participe à cette confusion générale, laissant les assurés dans une anxiété légitime quant à leur avenir financier.