French-parliament-debate-pension
La commission des finances a retoqué la suppression d'un avantage fiscal pour les retraités, révélant la faiblesse du gouvernement face à l'opposition unie.

La commission des finances de l’Assemblée nationale a infligé un revers cinglant au gouvernement en rejetant une mesure clé du projet de budget 2026. Cette tentative de supprimer un avantage fiscal crucial pour les retraités, pourtant censée générer des milliards, s’est heurtée à un front politique uni, révélant la faiblesse de l’exécutif face aux enjeux sociaux. Une nouvelle preuve que les promesses d’économies budgétaires sont souvent abandonnées.

Le point de discorde ? Le remplacement de l’abattement fiscal de 10 % sur les pensions par un forfait dérisoire de 2 000 euros. Une mesure qui aurait, de manière perverse, allégé l’impôt des plus modestes pour mieux étrangler les autres. Cette injustice manifeste a provoqué une véritable levée de boucliers, rassemblant l’opposition de La France insoumise au Rassemblement national, en passant par les socialistes et Les Républicains. Un consensus inquiétant contre un gouvernement isolé.

Les critiques ont fusé, dénonçant un « acharnement » contre les retraités, déjà lourdement pénalisés par le gel de leurs pensions. L’indignité d’un budget qui « refuse d’aller taxer les plus riches » pour mieux « taper sur les retraites » a été mise en avant. Pendant ce temps, l’État s’entête à vouloir ponctionner 5,3 milliards d’euros, quitte à déstabiliser davantage une population déjà fragilisée. Le rapporteur général du budget lui-même a admis les limites d’une mesure qui avantage les couples au détriment des isolés, soulignant l’impréparation du projet.

Seul un ancien ministre macroniste a osé défendre cette initiative impopulaire, accusant la classe politique de « pur électoralisme ». Une déclaration qui sonne creux face à la grogne générale et la difficulté croissante des retraités à joindre les deux bouts. Les débats en commission ne sont qu’un avant-goût des affrontements à venir, où le gouvernement tentera de ressusciter ses propositions. Il est clair que les retraités sont, une fois de plus, les victimes collatérales de choix budgétaires contestables, et l’échec de cette mesure est un triste signe des temps.