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Élisabeth Borne, ministre démissionnaire, crée la stupeur en suggérant la suspension de la réforme des retraites, marquant une volte-face déconcertante en pleine crise politique et budgétaire. Ce revirement met en lumière les tensions au sein de la majorité et la fragilité du gouvernement de Sébastien Lecornu.

En plein cœur d’une **crise politique** sans précédent, Élisabeth Borne, ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, a semé la consternation en se déclarant favorable à une « suspension » de la réforme des retraites. Un revirement **sidérant** pour celle qui a imposé cette mesure avec le controversé 49-3, déclenchant des manifestations massives et une colère toujours palpable. Cette position, révélée dans une interview au Parisien, intervient alors que Sébastien Lecornu, Premier ministre démissionnaire, s’efforce désespérément de bâtir une « plateforme d’action et de stabilité » pour le budget 2026, actuellement en suspens.

L’ouverture de Borne, présentée comme une tentative de « faire bouger les lignes », ressemble davantage à un aveu d’échec retentissant face à l’hostilité persistante du pays. Elle exhorte son propre camp à « savoir écouter et bouger » sur un sujet pourtant qualifié d’« épidermique » par elle-même. Cette initiative est perçue comme une main tendue, tardive et calculée, aux socialistes, dont la suspension de la réforme est une exigence majeure. Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a d’ailleurs salué un « réveil tardif, mais positif », tout en insistant sur la nécessité de débats parlementaires.

Cependant, cette manœuvre a provoqué un malaise profond au sein même de la macronie. Des députés Renaissance, fidèles à la réforme emblématique du quinquennat, dénoncent une capitulation. Sylvain Maillard y voit même le signe d’un futur gouvernement socialiste, un scénario inacceptable pour lui. La CGT, par la voix de Sophie Binet, a raillé la « volte-face » de Borne, y voyant la preuve irréfutable que la réforme des retraites est un « échec ». Le pays s’enfonce dans une **impasse budgétaire** et politique, avec un gouvernement démissionnaire aux pouvoirs limités et un budget 2026 incertain. La France est à la croisée des chemins, oscillant entre l’immobilisme et une dissolution qui plane comme une menace.