
Le nouveau Premier ministre semble déterminé à relancer un « conclave sur les retraites », une initiative déjà vouée à l’échec et catégoriquement rejetée par la CFDT. Cette tentative de réchauffer une discussion stérile souligne un manque criant de nouvelles approches face à une réforme déjà largement impopulaire.
Le syndicat, par la voix de sa secrétaire générale Marylise Léon, a clairement exprimé son opposition, exigeant non pas une reprise des négociations, mais une suspension pure et simple de la réforme de 2023 qui a brutalement repoussé l’âge de départ à 64 ans. Un « très bref échange » avec le nouveau chef du gouvernement n’a visiblement pas suffi à dissiper les craintes d’un simple copier-coller des méthodes passées.
La CFDT dénonce avec virulence la fragilité d’un précédent conclave qui n’a abouti qu’à un constat d’échec retentissant. « On ne construit pas des solutions solides sur un bilan aussi fragile qu’un conclave qui a échoué », assène le syndicat. Une déclaration qui met en lumière l’incapacité du gouvernement à tirer les leçons du passé et à proposer de véritables « ruptures » comme annoncées.
Après six mois de discussions infructueuses où le Medef a préféré l’impasse, la CFDT ne voit qu’une seule issue : stopper la réforme et reporter toute décision cruciale à 2027. Cette impasse témoigne de la profonde division et de l’incapacité des acteurs sociaux et politiques à trouver un terrain d’entente, laissant présager un avenir sombre pour le système de retraites français.