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Face à un déficit budgétaire colossal, la France se tourne vers les retraités, les accusant de peser sur le budget. Une contribution accrue semble inévitable, menaçant leur pouvoir d'achat et la cohésion sociale.

La France est au bord du gouffre financier. Pour combler un déficit budgétaire abyssal de 40 milliards d’euros dès 2026, le gouvernement, sous l’impulsion du Premier Ministre François Bayrou, se tourne, sans scrupules, vers la seule catégorie de la population jugée capable d’éponger les dettes : les retraités. Une décision politique délicate, voire suicidaire, tant les seniors représentent un poids électoral considérable, mais une nécessité criante face à une situation économique désastreuse.

François Bayrou l’avait déjà asséné en avril : l’équilibre du « contrat social » exige une redistribution des efforts entre générations. Selon lui, le financement de la protection sociale pèse lourdement sur les actifs, tandis que les dépenses bénéficient majoritairement aux plus de 65 ans, dont le nombre ne cesse de croître. Un constat brutal qui masque mal l’incapacité des gouvernements successifs à anticiper une crise démographique prévisible. Le système de retraite par répartition français, où les cotisations des actifs financent directement les pensions des aînés, est aujourd’hui à bout de souffle.

En quarante ans, le coût des retraites a doublé en pourcentage du PIB. Les cotisations salariales, qui représentaient 15 % des salaires, frôlent désormais les 30 %. Une pression intenable sur la population active, qui voit sa capacité à subvenir aux besoins des aînés fondre comme neige au soleil. Pendant ce temps, le niveau de vie moyen des retraités, souvent propriétaires de leur logement, dépasse celui des actifs, une situation inédite et alarmante parmi les pays développés.

Pire encore, les sexagénaires épargnent deux fois plus que les trentenaires, et les septuagénaires trois fois plus. Une manne financière que l’État, acculé, semble prêt à siphonner. La suppression de l’abattement fiscal de 10 % sur les pensions est déjà sur la table, une mesure qui pourrait frapper la moitié des 16 millions de retraités français, y compris les moins aisés. C’est une trahison pour ceux qui ont bâti le pays, forcés de payer pour une dette qu’ils n’ont pas contractée. L’heure est au rééquilibrage, mais le prix à payer pour les seniors pourrait être dévastateur, les laissant seuls face à une impasse budgétaire qui menace de déchirer le tissu social.