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Le gouvernement renonce à la réforme des retraites, provoquant la colère des ex-députés et une amertume profonde. Un gâchis politique coûteux.

La décision choc de suspendre la réforme des retraites, initialement défendue avec ferveur par le gouvernement Borne, laisse un goût amer et un sentiment de gâchis monumental. Pour de nombreux anciens membres de la majorité présidentielle, battus après avoir soutenu cette mesure impopulaire, le revirement est une véritable trahison. L’ex-député macroniste Pascal Lavergne n’a pas caché sa consternation face à cette volte-face, un sentiment partagé par Olivier Dussopt, l’ancien ministre du Travail, qui confie avoir gardé des « stigmates » de cette bataille perdue. Un aveu de faiblesse qui résonne comme un désaveu cinglant de l’action passée.

Le dénouement de cette saga politique a été scellé lorsque Sébastien Lecornu, sous la pression socialiste, a officialisé la suspension de la réforme lors de son discours de politique générale. Cette capitulation, rapidement intégrée au projet de budget de la Sécurité sociale, est perçue comme un coup de massue par ceux qui s’étaient battus pour sa mise en œuvre. L’« amertume » et la « stupéfaction » sont les mots qui reviennent le plus souvent pour décrire l’humeur des anciens partisans. Ce recul spectaculaire pose de sérieuses questions sur le coût politique et financier d’une telle indécision, et sur la crédibilité d’un gouvernement incapable de maintenir ses engagements les plus fondamentaux.