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La fuite des retraités français à l'étranger pour échapper à la pression fiscale est une illusion, avec des paradis fiscaux qui se transforment vite en pièges administratifs.

L’exode des retraités français, fuyant une pression fiscale jugée insoutenable, révèle une réalité bien plus complexe et souvent décevante qu’il n’y paraît. Alors que le gouvernement français persiste dans une politique fiscale jugée oppressive, entre la «taxe Zucman», la suppression des abattements pour frais professionnels des retraités, la non-indexation des pensions sur l’inflation et la hausse continue de la CSG, beaucoup s’imaginent trouver un havre de paix fiscal à l’étranger. Une chimère pour la plupart, car les soi-disant paradis fiscaux réservent souvent leur lot de désillusions.

La quête d’une fiscalité allégée pousse de nombreux seniors à envisager le départ, espérant préserver un pouvoir d’achat en berne. Pourtant, partir uniquement pour des motifs fiscaux se révèle être un pari risqué. Malgré la centaine de conventions bilatérales signées par la France pour éviter la double imposition, la réalité de l’expatriation fiscale est loin d’être un chemin pavé d’or. Les avantages fiscaux promis sont souvent éphémères ou soumis à des conditions drastiques, transformant le rêve en un véritable casse-tête administratif et financier.

Les retraités, particulièrement vulnérables à la baisse de leurs revenus, se retrouvent souvent confrontés à des systèmes fiscaux étrangers opaques et à des coûts cachés. Ce qui semblait être une solution miracle se mue fréquemment en un piège, où les économies espérées sont englouties par d’autres dépenses imprévues ou des réglementations complexes. L’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs, et l’expatriation fiscale, loin d’être la panacée, est souvent une fuite en avant aux conséquences incertaines, laissant de nombreux retraités dans une situation plus précaire qu’initialement.