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Le gouvernement envisage des mesures drastiques pour son prochain budget, menaçant le pouvoir d'achat des retraités. Désindexation des pensions, suppression d'abattement : les seniors sont en première ligne.

L’exécutif ne recule devant rien pour boucler le prochain budget, et ce sont, une fois de plus, les retraités qui risquent de payer la note salée. Plusieurs scénarios catastrophes sont sur la table, menaçant directement le pouvoir d’achat des seniors.

La suppression de l’abattement de 10 % sur les revenus imposables, une mesure qui rapporterait 4,5 milliards d’euros à l’État, est présentée comme la moins douloureuse, ciblant les « 15 % les plus aisés ». Cependant, cette mesure pourrait entraîner une augmentation de l’impôt sur le revenu pour 8,4 millions de retraités, et rendre 500 000 seniors nouvellement imposables, avec des conséquences en cascade sur la CSG et les prestations sociales. Ce n’est pas qu’un simple ajustement technique, c’est une véritable menace économique pour des millions de foyers.

Mais le pire est à venir : une désindexation des pensions de l’inflation. Alors que les retraites devraient théoriquement augmenter de 1,1 % au 1er janvier 2026 pour suivre la hausse des prix, un tel gel signifierait une perte directe de pouvoir d’achat pour l’ensemble des retraités. L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) avait déjà alerté sur l’impact financier d’une telle mesure, soulignant qu’une sous-indexation uniforme serait intenable pour les plus modestes. Malgré les cris d’alarme, cette option, couplée à un éventuel gel des prestations et du barème de l’impôt sur le revenu, pourrait générer près de 6 milliards d’euros d’économies, dont 3 milliards proviendraient directement du gel des pensions. En 2014 déjà, le gouvernement avait gelé les revalorisations des retraites de base, prouvant la capacité de l’État à prendre des mesures drastiques.

En somme, que ce soit par une fiscalité plus lourde ou un gel des revalorisations, l’avenir financier des retraités s’annonce sombre. Le gouvernement cherche désespérément des fonds, quitte à sacrifier le niveau de vie de ceux qui ont déjà cotisé toute leur vie.