
L’entreprise Rivalin, fleuron familial de Quimper, célèbre ses 100 ans dans l’amertume. Loin d’être une fête, cet anniversaire sonne comme un cri d’alarme face à une situation économique de plus en plus précaire. Le maintien des méthodes de travail ancestrales et la production locale se transforment en un fardeau insoutenable, menaçant de faire sombrer un savoir-faire transmis depuis quatre générations.
Vincent Rivalin, à la tête de l’entreprise depuis 2008, ne cache plus son désarroi. Pris en étau entre la déferlante des géants de la fast-fashion comme Shein et Temu, et les exigences administratives et financières toujours plus étouffantes, Rivalin lutte pour sa survie. Les sabots et chaussons, autrefois symboles d’une économie locale florissante, sont désormais confrontés à une concurrence déloyale qui réduit à néant les efforts de l’entreprise.
Malgré les distinctions et les succès passés, l’avenir de Rivalin s’assombrit. La fidélisation des salariés et la simple capacité à boucler les fins de mois sont devenues des défis quotidiens. Ce centenaire n’est pas celui de la célébration, mais celui d’une lutte acharnée contre l’effondrement d’un modèle économique. La tradition et la qualité peinent à rivaliser avec le prix cassé et la production de masse, annonçant un futur incertain pour de nombreuses petites entreprises françaises.