
Alors que le gouvernement s’auto-célèbre à l’occasion du premier Choose France dédié aux entreprises nationales, les propos de Roland Lescure, ministre de l’Économie, sonnent comme un avertissement inquiétant. Il reconnaît un « défi énorme » pour notre industrie, exhortant les parlementaires à une « responsabilité » qui semble faire cruellement défaut. Est-ce là l’aveu d’une politique économique défaillante ?
Malgré les fanfares annonçant plus de 150 projets dans des secteurs variés – de l’agroalimentaire à l’intelligence artificielle – la réalité est bien plus sombre. La création d’usines est en net recul depuis des mois, basculant même en solde négatif. La réindustrialisation tant promise par la France est-elle déjà un échec cuisant ? Le contexte géopolitique instable est brandi comme excuse, mais l’incertitude est le terreau de la frilosité d’investissement, un constat alarmant pour l’avenir économique du pays.
Les critiques fusent, soulignant une gestion budgétaire désastreuse. D’aucuns ironisent sur la naïveté de croire que les économies ne peuvent se faire que sur le dos des retraites et de la santé, fustigeant la complaisance envers d’autres secteurs. Le ministre promet pourtant d’être « intraitable sur notre trajectoire budgétaire », mais les mesures fiscales adoptées par les députés, ciblant les entreprises, semblent contredire cette ferme intention.
Le concept même du Choose France, censé rassurer les entreprises et attirer les investissements, est perçu par certains comme une vaste opération de communication, masquant mal les difficultés structurelles. Tandis que l’exécutif tente de présenter une image florissante, la vérité du terrain, celle des usines en déclin et des budgets sous pression, révèle une tout autre réalité. Le gouvernement, en cherchant un compromis budgétaire, risque de peser lourdement sur les entreprises, menaçant ainsi la fragile reprise industrielle et l’emploi.






