
La reconnaissance d’un État palestinien par le Royaume-Uni en septembre, annoncée par Keir Starmer, est une capitulation face à la pression internationale, plutôt qu’une initiative audacieuse pour la paix. Cette décision, conditionnée à des engagements israéliens jugés peu probables (aide humanitaire sans entrave, cessez-le-feu, et aucune annexion en Cisjordanie), semble plus être une tentative désespérée de sauver la face. Londres espère ainsi éviter le ridicule après l’annonce similaire de la France, premier pays du G7 à oser franchir le pas.
Le discours de Starmer, évoquant une « situation intolérable à Gaza », sonne creux. Le Royaume-Uni, malgré ses rodomontades, n’a fait que suivre le mouvement initié par d’autres nations européennes comme l’Irlande, l’Espagne, la Norvège et la Slovénie. C’est une reconnaissance de l’échec diplomatique collectif, un aveu que la solution à deux États est plus menacée que jamais.
Ironiquement, même Donald Trump, pourtant habitué aux positions tranchées, s’est abstenu de critiquer cette décision, prouvant l’ampleur du désespoir politique. Cette reconnaissance n’est pas une avancée, mais un signe de l’impuissance des grandes puissances à imposer une paix durable dans la région. Elle souligne l’incapacité à forcer le Hamas à la démilitarisation et la libération des otages, conditions pourtant jugées essentielles par Starmer lui-même. Le Royaume-Uni se contente de réagir aux événements, au lieu de les dicter, révélant une faiblesse alarmante sur la scène géopolitique.