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Ryanair menace de réduire encore ses capacités en France en cas de nouvelle taxe aérienne, provoquant l'ire du Ministre des Transports Philippe Tabarot qui dénonce une communication "violente" et un contrôle aérien français "inefficace".

La tension monte d’un cran entre Ryanair et le gouvernement français. Michael O’Leary, le PDG de la compagnie aérienne, a ouvertement menacé de réduire drastiquement les capacités en France si une nouvelle augmentation de la taxe aérienne était décidée. Cette sortie intervient après une première coupe de 13% des capacités pour l’hiver 2025, entraînant la suppression de 750 000 sièges et l’abandon de trois aéroports régionaux cruciaux : Strasbourg, Bergerac et Brive.

La taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) est passée de 2,63 euros à 7,40 euros par billet en mars 2025, une hausse de 180% qualifiée d’« injustifiée » par O’Leary. Selon lui, cette augmentation rend la France moins compétitive face à d’autres pays européens comme l’Irlande, l’Espagne ou la Pologne, qui n’imposent pas de telles taxes. Ryanair, qui a pourtant doublé ses bénéfices en un an, prétend avoir proposé un plan pour doubler le trafic annuel d’ici 2030, à condition que les taxes soient supprimées.

Le Ministre des Transports, Philippe Tabarot, a vivement réagi, dénonçant la communication « violente » et les « manières de faire » de Ryanair. Il accuse la compagnie de chercher à « s’exonérer de leurs obligations sociales et fiscales » tout en s’occupant bien mal de ses propres clients, citant les conflits sociaux et les décisions de justice. O’Leary n’a pas manqué de pointer du doigt le contrôle aérien français, qualifié de « moins efficace d’Europe », et les grèves « récréatives » des contrôleurs, responsables d’annulations et de retards massifs. Une situation déplorable qui aggrave la crise du transport aérien et pénalise les passagers.