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Ryanair frappe fort en réduisant sa capacité de 13% en France, supprimant 750 000 sièges et fermant trois aéroports. La compagnie dénonce une fiscalité «astronomique» qui met en péril la connectivité et l'emploi, face à une Europe plus compétitive.

La décision de Ryanair de réduire drastiquement sa présence en France cet hiver est une véritable douche froide pour l’économie régionale. En signe de protestation contre une fiscalité jugée excessive, la compagnie aérienne va supprimer 750 000 sièges, annuler 25 lignes et fermer trois aéroports (Bergerac, Brive, Strasbourg). C’est un coup dur qui met en lumière les conséquences désastreuses d’une politique fiscale «à courte vue» sur la connectivité, l’emploi et le tourisme.

La compagnie dénonce une taxe de solidarité sur les billets d’avion dont l’augmentation de 180% en mars 2025 asphyxie le secteur. Cette situation, qualifiée d’«entièrement évitable», affaiblit la compétitivité de la France face à des pays comme l’Irlande ou l’Espagne, qui n’imposent aucune taxe aérienne, ou la Suède qui les supprime pour stimuler leur économie.

Les réductions de capacité toucheront des villes clés : Marseille (-9%), Paris-Beauvais (-8%) et Toulouse (-4%). Cette décision, loin d’être un caprice, est la suite logique des avertissements répétés de Michael O’Leary, le dirigeant de Ryanair. Il avait déjà pointé du doigt la forte fiscalité française, menaçant de réduire l’activité si les taxes continuaient de grimper. Des menaces qui, malheureusement, se concrétisent aujourd’hui.

Alors que le gouvernement français cherche désespérément de nouvelles recettes pour boucler un budget 2026 déjà tendu, cette annonce de Ryanair intervient comme un rappel cinglant des risques liés à une pression fiscale excessive. Le secteur aérien français réclame un moratoire et une stabilité fiscale, soulignant que la France est à «contre-courant» des pratiques européennes. Pendant que Berlin envisage de réduire sa taxe sur le transport aérien, la France semble s’enfoncer dans une spirale qui pénalise son économie et sa compétitivité.