
Moins de trois ans après la fin précipitée de l’opération Barkhane, orchestrée par le président Macron sous la pression de régimes militaires putschistes, le Sahel est plongé dans un chaos sécuritaire sans précédent. La décision hâtive de retirer les troupes françaises en novembre 2022 a créé un vide béant, laissant les populations civiles à la merci de groupes terroristes de plus en plus audacieux et puissants. C’est une véritable déroute stratégique dont les conséquences désastreuses sont désormais sous les yeux de tous.
Entre la fin de 2024 et le début de cette année, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont été le théâtre d’une multiplication terrifiante des attaques djihadistes. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), lié à Al-Qaida, et l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) ont gagné un terrain alarmant, infligeant de lourdes défaites aux armées régulières déjà affaiblies. Ces groupes, loin d’être contenus, étendent désormais leurs tentacules meurtriers aux États voisins, comme le Bénin, menaçant de déstabiliser une région entière.
Les mois de mai, juin et juillet ont été particulièrement sanglants, marqués par une vague d’offensives terroristes qui soulignent l’impuissance des gouvernements locaux. Les populations, prises au piège de ces conflits qui les dépassent, subissent des violences incessantes et des déplacements massifs. La situation est critique : les États sahéliens perdent le contrôle de vastes pans de leur territoire, et la politique de désengagement semble avoir lamentablement échoué, laissant derrière elle un bilan humain et sécuritaire catastrophique.