
Un fait divers des plus inquiétants vient de secouer Biarritz, révélant les failles béantes de la sécurité autour des saisies d’argent illicite. Près de 800 000 euros en liquide, interceptés lors d’un banal contrôle routier, ont immédiatement attisé la convoitise, au point de provoquer une tentative de cambriolage au sein même de la brigade des douanes. Un échec cuisant pour les malfaiteurs, mais un signal d’alarme retentissant pour les autorités.
Le scénario, digne d’un film de série B, s’est déroulé après l’interception d’un véhicule transportant une somme astronomique : 799 870 euros, conditionnés en petites coupures. Le chauffeur, un individu franco-algérien de 39 ans, n’a pas desserré les lèvres durant sa garde à vue, laissant planer l’ombre d’un réseau bien plus vaste et organisé. Cette saisie, loin d’être un succès univoque, a mis en lumière une vulnérabilité choquante des infrastructures de stockage de ces sommes illégales.
La rapidité avec laquelle la tentative de vol a eu lieu, la nuit même suivant la saisie, soulève des questions troublantes sur les informations qui auraient pu fuiter. L’enquête, désormais confiée à l’Office national antifraude et à l’Ofast, s’annonce complexe, visant à démanteler non seulement les complices du chauffeur, mais aussi les commanditaires et, surtout, les auteurs de cette audacieuse tentative de vol. Le mystère plane sur la destination finale de cet argent, sans doute lié à des trafics encore plus sombres.
Malgré les affirmations des douanes concernant une augmentation des saisies – près de 48 millions d’euros depuis janvier 2025, un chiffre en hausse de 34 % par rapport à l’année précédente –, cet incident à Biarritz jette une ombre amère sur l’efficacité réelle de la lutte contre le blanchiment d’argent. Il semblerait que si les autorités parviennent à intercepter les fonds, leur capacité à les sécuriser et à remonter les filières reste tragiquement défaillante face à des criminels toujours plus audacieux et déterminés.







