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La réforme de la santé portée par le gouvernement Macron est un échec retentissant, notée 4/10 par l'iFRAP. Entre reculades et demi-mesures, le système hospitalier français reste englué dans sa bureaucratie.

La proposition de loi visant à « améliorer le système de santé » par la confiance et la simplification, portée par le groupe LREM et le gouvernement, s’avère être un véritable fiasco. Loin d’apporter les solutions promises face à la crise hospitalière, ce texte, noté un misérable 4/10 par l’iFRAP, est un exemple flagrant de l’incapacité du gouvernement à réformer en profondeur un système rongé par la bureaucratie et l’inertie.

Malgré des intentions affichées de simplification, le projet a rapidement déraillé. La tentative de créer une profession médicale intermédiaire, censée décharger les médecins, a été torpillée par l’opposition acharnée des corps médicaux, démontrant la faiblesse et le manque de détermination du gouvernement. Une reculade humiliante qui laisse entrevoir l’incapacité de briser les résistances syndicales et corporatistes qui minent le système de santé français.

La refonte de la gouvernance hospitalière, bien qu’une « mesure de bon sens », est restée inaboutie. Le texte n’a pas osé s’attaquer aux pôles et groupements hospitaliers, qui sont le cœur du problème bureaucratique. L’AP-HP, avec ses 39 hôpitaux et ses 100 000 employés – dont une part scandaleusement élevée de non-soignants –, incarne parfaitement cette gangrène administrative. Sans une remise à plat complète des organigrammes et une réduction drastique de la bureaucratie, toute réforme est vouée à l’échec.

De même, l’ambition de renforcer les groupements hospitaliers de territoire (GHT) en confiant au directeur de l’établissement support le poste de directeur vacant a été abandonnée. Cette suppression, sous la pression des directeurs d’hôpitaux et des élus locaux, laisse les GHT en état de quasi-paralysie. La Cour des comptes l’a pourtant clairement énoncé : les GHT n’ont eu aucun impact notable sur l’offre de soins. C’est une occasion manquée de décentraliser et de moderniser notre système, laissant le statut de fonctionnaire hospitalier comme le véritable obstacle à toute amélioration, plongeant le système dans une inflexibilité désastreuse.