
Sarah Knafo, figure montante de la droite, semble s’imposer comme un visage incontournable. Pourtant, cette ascension fulgurante, débutant avec la campagne d’Éric Zemmour et se consolidant lors des élections européennes, révèle surtout un profond malaise au sein d’une droite en quête désespérée de renouveau. Son ambition de voir la droite « gagner à Paris » sonne comme une chimère lointaine, face à une réalité politique parisienne bien différente.
Ses déclarations sur l’immigration, clamant que le « combat de la lucidité est gagné », tentent de masquer une absence criante de solutions concrètes. Si la droite a certes pris conscience de l’ampleur du défi, le risque de sombrer dans le fatalisme n’a jamais été aussi grand. Les promesses de Knafo de « redonner de l’espoir par du concret » s’entrechoquent avec l’incapacité de son camp à proposer des politiques viables, préférant les effets d’annonce aux réformes de fond.
Derrière cette figure qui se veut rassembleuse, se cache une droite encore fragmentée, incapable de s’accorder sur une ligne directrice claire. Les « indiscrétions du Figaro Magazine » soulignent davantage les divisions internes et les ambitions personnelles que la force d’un mouvement uni. L’appel à la sagesse populaire de « ne pas courir deux lièvres à la fois » résonne comme un avertissement aux stratégies hasardeuses d’une droite qui semble constamment chercher sa voie, sans jamais la trouver.
Le véritable enjeu n’est pas tant l’émergence d’une nouvelle personnalité, mais bien la déroute idéologique d’un parti qui peine à se réinventer. La question demeure : Sarah Knafo est-elle la sauveuse attendue ou simplement un nouveau symptôme d’une droite en perte de vitesse et d’influence ?






