Longtemps encensée comme l’outil patrimonial ultime, la Société Civile Immobilière (SCI) est aujourd’hui remise en question. Ce qui était censé simplifier la gestion et la transmission de biens immobiliers se révèle être un véritable casse-tête pour de nombreux Français, les exposant à des déconvenues fiscales majeures. Malgré une popularité qui ne faiblit pas, avec 75 817 SCI créées en 2024, les notaires tirent la sonnette d’alarme : cet outil est devenu une source de complexité plutôt qu’une solution.
L’illusion d’une fiscalité avantageuse perdure, mais la réalité est bien différente. Les promesses de simplification de la transmission se heurtent à la complexité croissante des situations familiales et à l’allongement de l’espérance de vie. La SCI, en figeant une situation patrimoniale, se transforme en un carcan difficile à gérer, rendant les relations entre associés particulièrement tendues. Les pièges se multiplient, laissant les propriétaires démunis face à des contraintes imprévues et des coûts cachés.
Alors que les notaires se préparent à leur Congrès bisannuel pour proposer des modifications législatives, il est clair que la SCI, dans sa forme actuelle, n’est plus l’eldorado fiscal tant vanté. Il est impératif de se méfier de cet outil qui, loin de protéger votre patrimoine, pourrait bien le mettre en péril. Les ajustements futurs parviendront-ils à désamorcer cette bombe à retardement fiscale, ou est-ce déjà trop tard pour des milliers de ménages ?
