
Dix-huit ans après sa cuisante défaite face à Nicolas Sarkozy, l’ancienne ministre, Ségolène Royal, s’apprête à jouer une nouvelle fois les trouble-fête en visant l’investiture socialiste pour la présidentielle de 2027. Un retour qui risque de semer la discorde au sein d’un Parti Socialiste déjà fragilisé.
Malgré un passé électoral loin d’être glorieux – une défaite cinglante en 2007 et un échec dès le premier tour de la primaire de 2012 – Ségolène Royal persiste. Elle affirme vouloir se lancer si « la primaire prévue par les statuts est bien organisée et respectueuse ». Une condition qui sonne déjà comme une méfiance préventive face aux potentielles embûches internes.
Certains observateurs s’interrogent sur la réelle motivation derrière cette nouvelle tentative. Est-ce une véritable ambition présidentielle ou une simple soif de revenir sous les feux des projecteurs ? Ses précédentes tentatives, qu’il s’agisse du Sénat, des élections européennes ou même du poste de Premier ministre, ont toutes échoué, laissant un sentiment d’opportunisme plutôt que de réelle conviction. Ce « côté running » qu’elle évoque elle-même ne rassure guère quant à sa capacité à incarner un projet cohérent et rassembleur pour le pays, et encore moins pour son parti. Le PS se retrouve face à un dilemme : comment gérer ce retour sans créer de nouvelles divisions, alors que l’unité est plus que jamais nécessaire ?