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Un séisme dévastateur de magnitude 6 frappe l'est de l'Afghanistan, faisant plus de 800 morts et 2 700 blessés. Des milliers de réfugiés, récemment rentrés au pays, sont les principales victimes de cette nouvelle catastrophe.

L’Afghanistan est à nouveau plongé dans le chaos après un séisme de magnitude 6 qui a ravagé l’est du pays, près de la frontière pakistanaise. Le bilan provisoire est déjà effroyable : plus de 800 morts et 2 700 blessés, un chiffre qui ne cesse de grimper. Ce tremblement de terre, survenu à seulement 8 kilomètres de profondeur, a transformé des villages entiers en décombres, et l’impact est particulièrement cruel pour les familles qui venaient de rentrer, chassées par des expulsions massives du Pakistan et d’Iran.

La province de Kunar, déjà fragile, est la plus durement touchée, avec des centaines de victimes et des dégâts « très importants ». Les autorités talibanes, débordées, peinent à organiser les secours dans ces zones reculées et accidentées, où les glissements de terrain ont coupé les routes. Cinq répliques, dont une de magnitude 5,2, ont accentué la terreur, forçant les survivants à dormir dehors, craignant l’effondrement de ce qu’il reste de leurs habitations.

Le drame est d’autant plus poignant que de nombreuses victimes sont des réfugiés, revenus en Afghanistan avec l’espoir de reconstruire leur vie. Des milliers de familles ont vu leurs rêves anéantis en une nuit, confrontées à une nouvelle catastrophe après avoir déjà tout perdu. La mission de l’ONU, l’un des rares soutiens restants, exprime sa « profonde tristesse », mais l’aide humanitaire internationale, drastiquement coupée, risque de ne pas suffire face à l’ampleur de la tragédie.

Cet événement s’ajoute à une série de malheurs pour l’Afghanistan, qui a déjà subi des inondations meurtrières la semaine passée et un séisme dévastateur en octobre 2023. Le pays, sous le joug taliban et privé d’un soutien international conséquent, semble condamné à un cycle infernal de catastrophes naturelles et de crises humanitaires, laissant sa population dans une précarité désespérée.