
La survie de SFR est plus que jamais en jeu, alors que les rumeurs de rachat se multiplient autour de l’opérateur. Sa maison mère, Altice France, croule sous une dette colossale et a désespérément entamé un processus de restructuration depuis février. Une situation désastreuse qui pourrait bien transformer le paysage des télécoms français, non sans conséquences pour les consommateurs.
Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a tenté de rassurer, affirmant que l’État veillerait à la « protection du consommateur » en cas de cession. Mais cette déclaration sonne comme un aveu de faiblesse, face à l’ampleur de la crise. Le marché bruisse de chiffres mirobolants, évoquant une valorisation de SFR à 30 milliards d’euros, une somme qui attise les convoitises.
La perspective d’un retour à seulement trois opérateurs sur le marché, comme avant l’arrivée de Free en 2012, fait frissonner. Une telle consolidation limiterait inévitablement la concurrence, ce qui se traduirait par des tarifs plus élevés et moins d’innovation pour les abonnés. Orange, malgré sa position dominante et le poids de l’État dans son capital, a déjà indiqué qu’il ne serait « pas à la manœuvre », invoquant des règles de concurrence prétendument contraignantes.
Pourtant, la direction d’Orange a clairement plaidé pour une consolidation du marché, révélant les véritables intentions derrière les discours officiels. Les consommateurs doivent se préparer à un avenir incertain où leurs intérêts pourraient bien être sacrifiés sur l’autel des grandes manœuvres financières. L’État saura-t-il réellement protéger les citoyens face à ce qui s’annonce comme un véritable chamboulement ? Le doute plane.