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Le ministre de l’Économie dénonce la présence de produits illicites, armes de catégorie A et poupées pédopornographiques, sur Shein, déclenchant une procédure de suspension.

Le géant chinois de l’ultra fast fashion, Shein, est en pleine tourmente. Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a lancé un véritable réquisitoire contre la plateforme, l’accusant d’exposer impunément les jeunes à des produits illicites et dangereux. L’État a même engagé une procédure de suspension, face à la gravité des accusations.

Ce n’est pas une simple infraction. Selon le ministre, des « armes de catégorie A » et des « poupées à caractère pédopornographique » seraient disponibles sur la plateforme. Des révélations choquantes qui mettent en lumière les défaillances criantes de la régulation en ligne. Roland Lescure n’a pas mâché ses mots, qualifiant la situation de « dégueulasse » et soulignant l’échec de la protection des citoyens face à de telles horreurs.

Le ciblage d’un public très jeune par Shein rend cette affaire encore plus grave. Le ministre insiste : les lois françaises et européennes doivent s’appliquer, y compris en ligne. Mais face à cette « stratégie délibérée d’invasion » du marché européen, les moyens d’action semblent limités. L’opacité autour des conditions de fabrication et des propriétaires de la marque chinoise complique toute enquête, laissant planer un doute persistant sur l’efficacité des régulations actuelles.

Pour contrer cette invasion, une « préférence européenne » est avancée, avec notamment l’instauration d’une « taxe de 2 euros sur les petits colis ». Une mesure qui, si elle voit le jour, pourrait enfin apporter une bouffée d’air aux entreprises locales et freiner l’expansion agressive de plateformes comme Shein. Le scandale Shein révèle une fois de plus la fragilité des consommateurs face à des géants du commerce en ligne peu scrupuleux.