
La marque Shein a créé l’événement avec l’ouverture éphémère de son magasin de 1 200 mètres carrés au BHV, à Paris, ce mercredi 5 novembre. Pourtant, derrière l’effervescence médiatique et les files d’attente, une réalité bien moins reluisante se dessine. Des clients déçus, des prix jugés exorbitants, et l’ombre des scandales passés planent sur cette opération de communication, qui semble plus un aveu de faiblesse qu’une véritable conquête.
Alice, une cliente venue dès l’aube, s’extasie devant un jean à strass. Mais que cache cette frénésie d’achat ? Une promotion agressive, une « surprise » en caisse, qui ne fait que masquer des tarifs revus à la hausse par rapport à la plateforme en ligne. Sophia, adepte de Zara, refuse carrément un manteau à 95 euros, qualifiant le prix d’« abuser ». Le constat est clair : Shein tente de rattraper ses marges sur le dos de consommateurs aveuglés par le marketing.
L’affluence est là, certes, mais l’enthousiasme est tempéré par une série de désillusions. L’absence de grandes tailles et de vêtements pour enfants, l’impression de matières bas de gamme, tout concourt à un sentiment de tromperie. Même les habitués du BHV, comme Marie, mettent en garde contre cette clientèle « inhabituelle », signe que Shein peine à s’intégrer sans semer le trouble. Cette implantation parisienne, loin d’être un triomphe, expose les failles d’un modèle économique contestable et d’une image de marque ternie par de récentes controverses.






