
La marque de fast-fashion Shein se retrouve au cœur d’une tempête médiatique et politique en France. Alors même que son premier magasin permanent ouvrait au prestigieux BHV parisien, un déferlement d’accusations et de sanctions s’abat sur le géant chinois. Le gouvernement a même engagé une procédure de suspension, exigeant des preuves de conformité avec les lois françaises. Une situation dramatique pour l’image de l’entreprise.
Les problèmes se sont multipliés ces derniers jours. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a révélé la vente de poupées sexuelles à l’apparence enfantine, déclenchant une enquête du parquet de Paris. Pire encore, un député a découvert la vente d’armes de catégorie A, telles que des machettes, sur la plateforme. Ces révélations choquantes ont poussé Shein à suspendre temporairement la vente de produits tiers, une mesure de panique face à la pression.
Le ministre de la Ville, Vincent Jeanbrun, n’a pas mâché ses mots, qualifiant l’implantation de Shein au BHV d’« erreur stratégique » et de « danger ». D’autres voix, comme le coprésident d’Impact France, Pascal Demurger, ont dénoncé une stratégie agressive qui mettrait en péril le secteur textile français et l’emploi local. Les amendes pour non-respect de la législation sur les cookies et fausses promotions s’ajoutent à ce tableau déjà sombre. Shein, avec ses 25 millions de clients français, est accusé de causer la ruine des petits commerces, inondés par des produits à bas coût et exemptés de droits de douane. L’avenir de Shein en France semble de plus en plus incertain, malgré l’annonce de l’ouverture prochaine de cinq autres magasins.






