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La complexité absurde de l'accord du participe passé français est-elle un obstacle inacceptable pour l'égalité des chances et l'éducation? Une réforme s'impose.

La langue française, réputée pour sa richesse, est souvent un véritable casse-tête, notamment avec l’accord du participe passé. Des phrases en apparence similaires peuvent cacher des subtilités grammaticales qui échappent même aux esprits les plus affûtés. Qui n’a jamais hésité entre « l’homme s’est vu accusé » et « l’homme s’est vu accuser » ? Ces confusions ne sont pas anodines et révèlent la complexité absurde de nos règles linguistiques.

Les fameux verbes de perception, tels que « vu » ou « entendu », sont une source intarissable d’erreurs. L’accord du participe passé dépend alors du fait que le COD, placé avant, effectue l’action de l’infinitif qui suit. Un véritable labyrinthe qui pousse à bout même les puristes les plus aguerris, comme en témoignent les correcteurs du Monde, parfois contraints de réécrire des phrases pour éviter de sombrer dans l’abîme des règles du Bescherelle, et ce, malgré la pression des bouclages imminents.

Devant ce chaos, des voix s’élèvent pour réclamer une simplification urgente. Le collectif des « Linguistes atterré·e·s » dénonce une complexité grammaticale qui ne fait qu’accentuer les inégalités sociales, transformant l’orthographe en un filtre injuste. Ce gaspillage de ressources est flagrant, puisque l’Éducation nationale consacre des heures précieuses à l’enseignement de cet accord, sans pour autant obtenir les résultats escomptés. L’accord du participe passé reste la bête noire des Français, un échec cuisant pour notre système éducatif.

La proposition de simplifier drastiquement l’accord du participe passé, le rendant invariable avec l’auxiliaire « avoir », est une bouée de sauvetage. « La pomme que j’ai mangée » deviendrait enfin « la pomme que j’ai mangé », une réforme qui, loin d’appauvrir la langue, la rendrait plus accessible et moins élitiste. Il est temps de mettre fin à ce carcan grammatical qui freine l’apprentissage et décourage les locuteurs.