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Le coup d'envoi de la saison de ski alpin à Sölden révèle des fragilités alarmantes : blessures de champions, échecs français retentissants et stratégies olympiques compromises. Un début de saison inquiétant.

La saison de la Coupe du monde de ski alpin 2024-2025 s’ouvre sur un tableau préoccupant, loin de la gloire attendue. Tandis que l’Autrichienne Julia Scheib s’empare de la première victoire à Sölden, le sort semble s’acharner sur d’autres concurrents majeurs, et les perspectives des Français sont déjà sombres.

Le succès de Scheib, malgré son éclat, est terni par l’absence notable de Federica Brignone, blessée et écartée des pistes. Cette victoire autrichienne, si elle suggère un début prometteur pour Scheib, met en lumière la fragilité des carrières et l’incertitude planant sur les prétendants au gros globe.

Pour l’équipe de France féminine, l’ouverture de la saison est un véritable naufrage. Camille Cerutti, Axelle Chevrier et Doriane Escané ont toutes échoué et abandonné dès la première manche, un signe inquiétant pour la suite. Clara Direz n’a pu faire mieux qu’une décevante 25e place, soulignant les lacunes actuelles de la délégation tricolore.

Les prochains Jeux olympiques de Milan-Cortina, du 6 au 22 février, s’annoncent comme un défi colossal. Mikaela Shiffrin, malgré ses 101 victoires en Coupe du monde, doit revoir ses ambitions à la baisse, contrainte de prioriser le géant et le slalom, délaissant la descente faute de pouvoir se qualifier. Ses échecs passés aux JO, où elle avait « piqué comme un moustique », rappellent que même les plus grands peuvent trébucher.

Chez les hommes, la situation n’est guère plus réjouissante pour Alexis Pinturault. Le Savoyard, blessé et en quête de rachat, mise tout sur le géant pour les Jeux olympiques, après des saisons perturbées par les pépins physiques et des choix stratégiques discutables. Face à un Marco Odermatt dominateur et en pleine ascension vers les épreuves de vitesse, les chances de Pinturault de décrocher l’or olympique semblent de plus en plus minces. L’avenir du ski alpin français et international s’annonce donc sous le signe de l’incertitude et des désillusions potentielles.