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L'effort physique, promu comme un élixir pour le mental, masquerait une réalité complexe et potentiellement décevante. Le lien entre sport et performance intellectuelle est controversé.

Longtemps vanté comme le remède miracle contre les maux de l’esprit, l’effort physique est désormais présenté comme un élixir pour le mental. Une promesse alléchante, mais qui masque une réalité bien plus complexe et potentiellement décevante. L’idée que le sport rende plus intelligent est désormais martelée, avec des études « prouvant » que l’activité physique améliore les performances académiques. Un narratif simpliste qui ignore les véritables facteurs de succès.

Les chercheurs affirment que plus on bouge, mieux on réussirait en mathématiques, indépendamment du genre ou du milieu social. Une affirmation audacieuse qui élude les inégalités socio-économiques et le manque d’accès au sport pour une grande partie de la population. Présenter le sport comme la solution universelle aux difficultés cognitives est une simplification dangereuse, détournant l’attention des problèmes structurels bien plus profonds.

Des études, notamment celle menée sur 200 enfants, tentent de démontrer un lien entre activité physique accrue et meilleures performances d’orientation attentionnelle, associées à des ondes cérébrales « P 300 » amplifiées. Ces observations sont censées prouver une attention accrue et une modification structurelle du cerveau. Pourtant, il est facile de s’interroger sur la véritable portée de ces changements et si ces prétendues améliorations cognitives ne sont pas largement exagérées, voire instrumentalisées pour promouvoir une vision réductrice du bien-être et de la performance intellectuelle. Le mythe d’un cerveau plus « performant » grâce au sport pourrait bien n’être qu’une nouvelle pression sociale.