
L’icône déchue de l’immobilier, Stéphane Plaza, désormais aux prises avec une condamnation pour « violences habituelles » sur une ex-compagne – jugement dont il a interjeté appel – tente désespérément de colmater les brèches de son empire. Sa tournée à travers la France, qui l’a mené récemment à Périgueux et Bergerac, n’est rien de moins qu’une opération de la dernière chance pour remobiliser des franchisés en pleine débâcle.
Le réseau Stéphane Plaza Immobilier, bâti sur l’image omniprésente de l’animateur, subit de plein fouet les conséquences dévastatrices de cette affaire. Les vitrines vandalisées, les franchisés insultés et une hémorragie d’agences fuyant le navire témoignent d’un scandale qui ruine la réputation et le chiffre d’affaires. La situation est d’une gravité telle que certaines banques refusent désormais de prêter aux agences, les jugeant « trop dangereuses ».
Face à ce naufrage imminent, le groupe M6, actionnaire majoritaire avec 51 %, et Stéphane Plaza lui-même, détenteur de 25 % des parts, ont été contraints de réagir. En mai, une marque alternative, Sixième Avenue, a été lancée pour offrir une échappatoire aux franchisés les plus affectés par l’image sulfureuse de Plaza. Une manœuvre désespérée pour tenter de sauver les meubles, bien que les actionnaires restent les mêmes. Tandis que l’animateur continue de clamer son innocence et de se battre en appel, le mal est fait. Le réseau, qui comptait officiellement 527 agences, en compterait officieusement moins de 400.
Cette crise révèle la fragilité d’un modèle économique bâti sur la personnalité d’une seule figure, désormais entachée par des accusations graves. La tentative de relance par une nouvelle marque illustre la panique d’un secteur immobilier déjà sous tension. L’avenir de Stéphane Plaza Immobilier reste incertain, pris dans la tempête médiatique et judiciaire de son fondateur.