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Le suicide de Caroline Grandjean-Paccoud, directrice d'école dans le Cantal, le jour de la rentrée 2025, met en lumière le calvaire du harcèlement homophobe.

La rentrée scolaire 2025 a été marquée par un drame déchirant dans le Cantal. Caroline Grandjean-Paccoud, directrice d’école à Moussages, a mis fin à ses jours le jour même de la rentrée, succombant à des mois de harcèlement homophobe. Son dernier message, glaçant, sur un groupe Facebook de directeurs d’école, témoignait déjà de sa détresse : « La journée de lundi, je vous l’assure, sera bien plus difficile pour moi chez moi que pour vous dans vos écoles. »

Agée de 42 ans, Caroline Grandjean-Paccoud était mariée à une femme et subissait depuis décembre 2023 des insultes et menaces à caractère homophobe, taguées sur les murs de son établissement et reçues par courrier. Malgré plusieurs plaintes déposées et l’ouverture d’une enquête pour « injure publique commise en raison de l’orientation sexuelle » et « menaces de mort », les auteurs de ces actes haineux n’ont jamais été identifiés.

Le syndicat S2DE, qui accompagnait la directrice, a exprimé sa dévastation, soulignant que ce drame « fait l’effet d’une bombe pour tous les directeurs d’école ». L’inaction de l’institution face à ce calvaire est vivement critiquée. L’inspectrice qui n’avait pas soutenu Caroline Grandjean-Paccoud aurait même été promue, ajoutant à son désarroi. Ce suicide tragique rappelle cruellement le manque de soutien et la pression insoutenable que subissent parfois les directeurs d’école en France. Le harcèlement, qu’il soit scolaire ou professionnel, a des conséquences dévastatrices et l’affaire Grandjean-Paccoud met en lumière une fois de plus la nécessité urgente de protéger les personnels éducatifs et de combattre fermement toutes les formes de discrimination.