
Le gouvernement, sous la houlette de François Bayrou, vient de jeter un pavé dans la mare avec une proposition choc : supprimer deux jours fériés. L’objectif officiel ? Booster une économie chancelante et ramener le déficit à un illusoire 4,6 % du PIB en 2026. Une manœuvre qui, selon l’exécutif, devrait miraculeusement injecter 4,2 milliards d’euros dans les caisses de l’État. Mais derrière ces chiffres, se cache une réalité bien plus sombre pour les travailleurs.
La réaction des syndicats ne s’est pas fait attendre. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, dénonce déjà une « triple peine ». En clair : les Français devraient travailler plus, pour un salaire stagnant, et voir leurs droits sociaux se réduire comme peau de chagrin. Une pilule amère difficile à avaler, surtout quand on sait que les entreprises, elles, se contenteront de verser une obscure contribution à l’État, dont les modalités restent étrangement floues.
Le Premier ministre, imperturbable, justifie cette attaque frontale contre le temps libre des citoyens par la sacro-sainte « durée du travail ». Selon lui, « toute la nation » doit redoubler d’efforts pour produire davantage. Une rhétorique usée jusqu’à la corde, renforcée par l’intervention du ministre de l’Économie, Eric Lombard, qui n’a pas hésité à agiter le spectre des « cent heures de moins » travaillées par les Français par rapport à leurs homologues allemands. Un argument simpliste qui masque la complexité des enjeux économiques et sociaux. Cette mesure n’est qu’un symptôme de plus d’une politique d’austérité qui fait peser le poids du redressement sur les épaules des travailleurs.