
La France fait face à une montée en flèche du surendettement, une situation alarmante exacerbée par l’explosion des mini-crédits et des paiements fractionnés. En 2024, un dossier de surendettement sur six était déjà contaminé par ces pratiques, un bond catastrophique comparé à 2022. Les chiffres ne mentent pas : une augmentation de 6% du surendettement sur les cinq premiers mois de 2025 confirme une tendance destructrice qui dévaste les foyers français. La Banque de France pointe du doigt ces prêts dérisoires, véritables pièges financiers pour des centaines de milliers de personnes.
Pourtant, au lieu d’une réponse claire et radicale, le gouvernement s’enlise dans une transposition de directive européenne, censée durcir les conditions d’accès aux crédits. Une initiative qui, bien que nécessaire, semble bien timide face à l’ampleur du désastre. L’objectif affiché est de réduire le risque de surendettement et d’harmoniser les normes, mais les consommateurs sont-ils réellement protégés ou simplement confrontés à de nouvelles complexités ?
L’extension de la réglementation européenne aux crédits de moins de 200 euros et aux paiements fractionnés est une mesure bienvenue, mais est-ce suffisant pour contrer la vague de détresse financière ? L’élargissement des publicités interdites en matière de crédit est une avancée, mais le mal est déjà fait. Le texte évoque une «consultation facultative» du fichier national des incidents de remboursement pour certains petits crédits. Une démarche qui laisse perplexe : pourquoi facultative face à une telle urgence sociale ? La vigilance est de mise, car cette nouvelle réglementation pourrait bien n’être qu’une rustine sur une plaie béante, laissant de nombreux ménages au bord du précipice financier.