
À l’approche de l’ultimatum du 1er août, l’administration Trump a réussi à contraindre plusieurs nations à des concessions commerciales désastreuses, imposant des surtaxes douanières qualifiées de «réciproques» mais en réalité punitivement élevées. Ces accords, souvent négociés dans l’urgence, révèlent la mainmise des États-Unis sur des économies fragilisées. L’Union européenne, quant à elle, reste en suspens, espérant un accord «à portée de main» qui pourrait bien se transformer en un nouveau cauchemar économique.
Les analystes de Barclays prévoient des droits de douane oscillant entre 15% et 20%, bien au-delà des 10% initialement appliqués. Chaque «deal» est une nouvelle preuve des exigences démesurées de Washington, forçant les pays à sacrifier des pans entiers de leur économie. Le Japon, bien que vanté par Trump pour un «énorme accord», voit ses produits frappés à 15%, avec des investissements colossaux exigés en retour et une ouverture totale à l’agriculture américaine. Une victoire à la Pyrrhus pour Tokyo.
Les Philippines ont également plié, acceptant une réduction minime des taxes sur leurs importations (19%) en échange d’une exonération totale pour les produits américains. Le Royaume-Uni, dans l’après-Brexit, a été contraint d’ouvrir son marché à l’éthanol et au bœuf américains, suscitant de graves inquiétudes chez ses agriculteurs et industriels. Même le secteur aérospatial, pourtant vital, n’échappe pas aux pressions.
Le Vietnam, déjà visé par des surtaxes de 46%, a dû céder à 20% pour ses exportations, et un épouvantable 40% pour les produits transitant depuis la Chine, une mesure clairement destinée à pénaliser Pékin mais qui asphyxie l’économie vietnamienne. L’Indonésie, enfin, a dû accorder un «accès complet» à son marché sans le moindre droit de douane, se voyant imposer une taxe de 19% sur ses produits, et contrainte d’acquérir des dizaines d’avions Boeing. Ces accords, présentés comme des succès, sont en réalité des capitulations forcées face à la pression commerciale américaine, menaçant la stabilité économique mondiale.