
La promesse d’une productivité accrue grâce à la surveillance numérique des employés s’effondre face à une réalité bien plus sombre. L’idée, ancrée dans les principes désuets du taylorisme, que les travailleurs sont paresseux et égoïstes, conduit les entreprises à des pratiques de contrôle toujours plus invasives. Mais loin de stimuler l’efficacité, cette obsession de la surveillance génère une profonde insatisfaction et une instabilité alarmante au sein des équipes. La multiplication des outils numériques, présentée comme une solution miracle face au télétravail, révèle son vrai visage : un désastre pour le moral des troupes et, in fine, pour la performance des entreprises.
Une étude récente, menée au sein d’une chaîne de boulangeries allemande, met en lumière les conséquences désastreuses de cette approche. L’entreprise, qui a multiplié les check-lists de contrôle, pensait ainsi maîtriser ses employés. Le résultat ? Une dissatisfaction générale chez les salariés, qui se sentent étouffés par un management jugé excessif. La direction, quant à elle, déplore un turn-over incessant, un symptôme flagrant du malaise profond engendré par ces pratiques. La corrélation est sans appel : trop de contrôle tue la motivation et pousse les talents à fuir.
Le mythe selon lequel la peur de la sanction est un moteur suffisant pour inciter au travail est une dangereuse illusion. Alors que le monde du travail évolue, les entreprises s’accrochent à des méthodes d’un autre temps, incapables de comprendre que la confiance et l’autonomie sont les véritables leviers de l’engagement. Le recours systématique à la surveillance numérique n’est pas une solution providentielle, mais une fuite en avant qui détruit la satisfaction des employés et fragilise la stabilité des équipes, menaçant ainsi la pérennité des entreprises à long terme. L’échec est patent et la remise en question, urgente.






