
Le Sycamore Gap Tree, un érable sycomore majestueux et vénéré en Angleterre, connu mondialement grâce à Robin des Bois, a été sauvagement abattu. Un acte de vandalisme d’une rare bêtise qui a choqué bien au-delà des frontières britanniques. Deux individus, Daniel Graham et Adam Carruthers, ont été condamnés à quatre ans et trois mois de prison, une peine bien dérisoire face à l’ampleur des dégâts.
Le procureur a décrit leur geste comme une « mission débile », et la juge a souligné une « planification et préparation » alarmantes. La nuit du crime, ces deux irresponsables ont conduit, marché dans l’obscurité, tronçonné l’arbre et filmé leur méfait, emportant même un morceau du tronc comme un trophée macabre. Les coûts de cette destruction insensée s’élèvent à plus de 527 000 euros.
Le plus dérangeant est leur indifférence manifeste. Après leur acte, ils se sont félicités de la couverture médiatique, jubilant d’une histoire devenue « virale ». Face à l’émotion générale, Carruthers a balayé l’importance de l’arbre d’un simple « juste un arbre ». Une arrogance sidérante qui témoigne d’un manque total de respect pour le patrimoine et l’émotion collective. Malgré les tentatives de nier et de se rejeter la faute, leur culpabilité est accablante.
L’incident a non seulement détruit un symbole national mais a aussi endommagé le mur d’Hadrien, un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Une vidéo glaçante a révélé le son de la tronçonneuse et l’effondrement de l’arbre. Andrew Poad du National Trust a parlé d’un acte « dépassant l’entendement », soulignant la « perte et le désarroi » ressentis mondialement. Alors que de nouvelles pousses et des jeunes plants tentent de ranimer l’espoir, cet événement reste une cicatrice amère, un rappel de la vulnérabilité de notre patrimoine face à la stupidité humaine. Même si une partie du tronc a été transformée en œuvre d’art, cela ne saurait effacer le scandale d’une telle destruction gratuite.