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Les syndics sont au cœur d'un scandale : 35 % des contrats violent la loi, multipliant les frais cachés et les abus, ruinant les copropriétaires. Une arnaque généralisée.

Le Salon de la copropriété à Paris met en lumière un scandale persistant : l’association CLCV dénonce des pratiques de syndics scandaleuses. Seulement 29 % des contrats respectent la loi, tandis que 35 % violent les droits des copropriétaires. C’est une véritable déroute pour la protection des consommateurs face à des professionnels peu scrupuleux.

Malgré la loi ALUR de 2014, censée protéger les copropriétaires, les syndics continuent d’inventer des frais. Des prestations qui devraient être incluses dans le forfait annuel sont facturées en supplément. On assiste à une réécriture flagrante des contrats types, toujours à l’avantage des cabinets, laissant les copropriétaires démunis. C’est une défaillance systémique qui plombe le budget des ménages.

Les exemples ne manquent pas : des indemnités d’assurance détournées au profit des syndics, des frais exorbitants pour de simples clés ou badges, ou encore des « frais administratifs et financiers » obscurs. Les syndics semblent rivaliser d’ingéniosité pour gonfler leurs marges sur le dos des copropriétaires, transformant la gestion immobilière en un véritable piège financier. Le manque de transparence est alarmant.

Pire encore, des mentions obligatoires sont supprimées des contrats. Le nombre de visites du syndic dans l’immeuble, crucial pour un bon suivi, disparaît, obligeant les copropriétaires à payer chaque intervention. Les pénalités en cas de rétention d’informations sont drastiquement réduites, annulant toute mesure dissuasive. Une impunité qui révolte.

La vente d’appartements est également une source d’abus. L’« état daté », indispensable pour une transaction, est souvent facturé bien au-delà du plafond légal, parfois sous des prétextes fallacieux comme des « pré-états datés ». De plus, des honoraires de suivi de travaux sont imposés sans négociation, démontrant une fois de plus la mainmise des syndics. Les copropriétaires sont pris au piège d’un système corrompu.