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Le Moyen-Orient s'enfonce dans le chaos : dix personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées en Syrie lors d'une incursion israélienne. Une escalade brutale qui indigne et ravive les tensions.

Le Moyen-Orient s’enfonce un peu plus dans le chaos. Vendredi dernier, les forces israéliennes ont brutalement abattu dix personnes dans le sud de la Syrie, y compris des femmes et des enfants, selon la télévision d’État syrienne. Une opération sanglante qui, selon l’armée israélienne, visait un groupe islamiste. Pourtant, la réalité sur le terrain semble bien plus sombre, avec des habitants décrivant une incursion violente suivie de bombardements impitoyables.

Depuis la chute de Bachar Al-Assad il y a près d’un an, la région est devenue un baril de poudre. Israël a multiplié les frappes et les incursions en Syrie, faisant fi des conséquences humaines. À Beit Jinn, le maire a dénoncé une tentative d’arrestation de trois jeunes du village, qui a dégénéré en affrontements avec des civils. La riposte israélienne fut impitoyable : artillerie et drones ont transformé la localité en champ de ruines, laissant des dizaines de familles en fuite et des corps coincés sous les décombres.

L’armée israélienne a justifié ce bain de sang par la traque de membres de l’organisation Jamaa islamiya, prétendument en train de préparer des attaques. Ce groupe, lié au Hamas, sert de prétexte à une intensification des opérations qui ne fait qu’alimenter le cycle de la violence. Les négociations de sécurité entre Israël et la Syrie, menées avec l’aide de Paris et Washington, semblent n’être qu’un écran de fumée. Les exigences démesurées de Benyamin Nétanyahou, qui réclame une démilitarisation complète du sud de Damas, sapent tout espoir de paix.

Pendant ce temps, la population syrienne paie le prix fort, prise au piège d’un conflit qui ne cesse de s’étendre. Les déploiements de troupes israéliennes dans le Golan accentuent la tension, tandis que les civils sont les premières victimes de cette escalade incontrôlable. Le bilan humain s’alourdit, et la perspective d’une stabilité régionale s’éloigne chaque jour un peu plus.