
En 2025, les banques françaises ont frappé fort, augmentant leurs tarifs de 3,1 % en moyenne, un chiffre alarmant révélé par le Comité consultatif du secteur financier (CCSF). Cette hausse, qui prétend rattraper l’inflation passée, intervient alors que l’Insee annonce une inflation modérée à seulement 1 % pour l’année en cours. Une manœuvre qui semble surtout servir les intérêts bancaires, sous couvert de justification économique.
Le CCSF, qui se targue de représenter 99 % de l’offre bancaire, pointe du doigt l’augmentation de dix des quatorze principaux services bancaires. Les frais de tenue de compte, déjà contestés, s’envolent de 8,2 %, passant de 19,99 euros à 21,78 euros par an. Une progression constante et sournoise, après une hausse notable en 2023.
Les cartes bancaires ne sont pas épargnées par cette escalade des prix. La cotisation annuelle moyenne grimpe de 42,99 euros à 44,27 euros, avec des hausses pouvant atteindre 4 euros selon les établissements. Cette augmentation, loin d’être un incident isolé, fait suite à une progression de 3,8 % en 2024, illustrant une tendance préoccupante à la dégradation du pouvoir d’achat des consommateurs.
Malgré les affirmations des auteurs du rapport selon lesquelles cette évolution serait « sans effet notable pour la grande majorité des clients », la réalité est tout autre. Pour la moitié des établissements, les augmentations se situent entre 0,48 euro et 24 euros par an, un poids non négligeable pour les budgets les plus fragiles. La Fédération bancaire française tente de minimiser l’impact, évoquant une « trajectoire maîtrisée ». Pourtant, la différence entre l’augmentation des services financiers (8 %) et l’inflation générale (15 %) sur cinq ans laisse un goût amer, suggérant que les banques ont bien profité de la période post-Covid-19 pour ajuster leurs marges, au détriment de leurs clients.







