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La taxe sur les holdings, pourtant essentielle, a été annulée par une erreur de vote en commission des finances, révélant un fiasco parlementaire sans précédent.

Un cafouillage parlementaire d’une ampleur inouïe vient de frapper l’Assemblée, plongeant le gouvernement dans un embarras certain. La taxe sur les holdings, pourtant essentielle aux yeux de l’exécutif, a été purement et simplement supprimée par une erreur de vote en commission des finances. Un véritable camouflet qui révèle les failles béantes du processus législatif.

Ce lundi 20 octobre, alors que les députés examinaient le projet de loi de finances pour 2026, un amendement du groupe Droite républicaine a été adopté. Mais loin de compléter le dispositif existant, comme l’ont cru plusieurs élus, il a en réalité réécrit intégralement l’article 3 du PLF, annulant de fait la taxation des holdings. Une bévue impardonnable aux conséquences potentiellement désastreuses pour les finances publiques.

Éric Coquerel, président de la commission des finances et membre de LFI, a tenté une justification peu convaincante : « Je pense qu’on a été plusieurs à comprendre, c’est mon cas, que c’était un complément du dispositif […] On n’a pas anticipé qu’on était en train de réécrire et de supprimer en réalité la taxe telle qu’elle était ». Une excuse fragile qui ne masquera pas l’incompétence manifeste de certains face à des enjeux cruciaux. Il promet de revenir sur cette décision en séance publique, mais le mal est fait : la crédibilité de l’Assemblée prend un coup sérieux.

Cette suppression accidentelle souligne la légèreté avec laquelle des décisions fiscales majeures peuvent être prises, ou défaites, mettant en lumière les défaillances du contrôle parlementaire. Un épisode qui risque de laisser des traces et de renforcer le sentiment de mépris envers l’action politique.