
La taxe Zucman, présentée comme une solution miracle pour renflouer les caisses de l’État, s’annonce plutôt comme un désastre économique. En cette rentrée sous haute tension, cette proposition divise, mais les arguments contre son adoption semblent l’emporter sur le terrain de la raison et de la survie économique de la France.
L’idée d’un impôt plancher de 2% sur les patrimoines dépassant 100 millions d’euros est censée cibler les plus fortunés, qui, selon ses promoteurs, contribueraient de manière insuffisante. Cependant, cette mesure, distincte de l’ancien ISF par son assiette élargie et l’absence de plafonnement, risque de provoquer une fuite massive des capitaux. L’argument selon lequel les milliardaires paient moins d’impôts que la moyenne des Français masque une réalité plus complexe et les conséquences désastreuses d’une telle imposition.
Les estimations les plus optimistes tablent sur un rendement de 20 à 25 milliards d’euros, mais les voix les plus lucides prévoient à peine 5 milliards, arguant des risques majeurs d’exil fiscal et d’optimisation. Le Sénat lui-même a souligné la grande vulnérabilité de cette taxe au moindre départ de contribuables, bien plus que l’ancien ISF. Un « bouclier anti-exil » ? Une illusion, face à l’ingéniosité de ceux qui chercheront à protéger leurs avoirs.
L’opposition politique, du gouvernement Lecornu au Rassemblement national, dénonce une mesure qui « entraverait le développement de nos entreprises » et nuirait gravement à l’attractivité de la France. Même les socialistes, dans une tentative de compromis, ont proposé une version « light », signe de la difficulté à défendre une mesure aussi controversée. Enfin, la constitutionnalité de cette taxe est fortement remise en question, risquant d’être jugée « confiscatoire » par le Conseil constitutionnel. En clair, la taxe Zucman semble être une proposition dangereuse et malavisée, une menace réelle pour l’investissement et la stabilité économique du pays.






