
Le débat autour de la taxe Zucman sur les ultrariches refait surface, et il est loin de faire l’unanimité. Si l’idée de faire contribuer davantage les grandes fortunes pour renflouer les caisses de l’État peut sembler séduisante, la réalité de son application soulève de sérieuses interrogations. On se demande légitimement si cette mesure, présentée comme une solution miracle, ne risquerait pas de provoquer une fuite des capitaux et de nuire davantage à l’économie française qu’elle ne l’aiderait.
Les détracteurs de cette proposition avancent des arguments solides. Instaurer une telle taxe pourrait inciter les contribuables les plus aisés à délocaliser leurs actifs, voire à quitter le territoire. Une perspective alarmante qui fragiliserait l’investissement et l’emploi en France. Le spectre d’une perte d’attractivité économique plane, et il est difficile de l’ignorer. Plutôt que de résoudre les problèmes budgétaires, cette taxe pourrait les exacerber en réduisant l’assiette fiscale à long terme.
Par ailleurs, la complexité de la mise en œuvre d’une telle taxe est souvent sous-estimée. Comment évaluer précisément la fortune des ultrariches ? Quels actifs inclure ? Comment éviter les stratagèmes d’optimisation fiscale qui ne manqueraient pas d’apparaître ? Autant de questions qui restent en suspens et qui mettent en lumière les failles potentielles de ce projet. La France, déjà confrontée à des défis économiques majeurs, a-t-elle vraiment besoin d’une mesure aussi risquée, dont les bénéfices sont incertains et les conséquences potentiellement dévastatrices ?
En fin de compte, la taxe Zucman semble être une proposition bien intentionnée, mais dont les effets pervers pourraient l’emporter sur les avantages espérés. Avant de céder à l’appel de la facilité, il est impératif d’évaluer l’ensemble des risques et d’explorer des alternatives plus viables pour assainir les finances publiques sans mettre en péril la compétitivité et l’attractivité de notre pays.






